Chronique n°1

TERRITOIRES, ARTS & PATRIMOINE

Chronique n°1

Jean Reverdy « Pierre non pierre »

Les Rencontres Vocales 2010 de la vallée de la Lémance ont commencé ce samedi 24 octobre 2009 à l’église de Saint-Front-sur-Lémance. C’est en effet en ce lieu et dans une des salles de la Mairie, durant les mois d’hiver, que se dérouleront les vingt répétitions nécessaires à l’interprétation de la Petite messe solennelle de Rossini. Celle-ci sera donnée à l’occasion des Deuxièmes Rencontres Vocales de la vallée de la Lémance qui auront lieu le jeudi 12 août 2010, au château de Bonaguil.

Ces Rencontres 2010 s’inscrivent dans l’esprit de ce qui a fait leur succès en 2009 et que l’association entend reconduire et amplifier. Cet esprit est celui d’une démarche artistique participative qui consiste à faire « travailler » ensemble et quasiment pendant un an, des choristes amateurs de notre région et des chanteurs professionnels.

C’est un pari, et il n’est pas sans risque. Il nécessite de la part de chacun un engagement constant afin que cette interprétation d’un jour soit d’une très grande sensibilité pour le bonheur de tous. C’est celui que relève Johanna Kaatée, chef de chœur de l’Ensemble vocal Prince noir de Monflanquin. Professeur de piano de l’école de musique de Fumel elle anime ce travail rigoureux de répétition mais aussi d’échange et de rencontre d’où la bonne humeur et la convivialité ne sont pas exclues, bien au contraire.

La Petite messe solennelle de G. Rossini est la dernière œuvre du compositeur. Elle n’est pas petite de par sa durée et il est assez difficile de dire qu’elle est solennelle au sens emphatique du terme. Elle est peut-être faite de contradictions, d’austérité et de joie. Pour s’en convaincre il suffit de rappeler la dédicace, en forme de boutade que G. Rossini adresse au Créateur : «Bon Dieu ! La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou bien de la sacrée musique ? J’étais né pour L’Opéra Bouffe, tu le sais bien ! Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde-moi le Paradis.»

Cette messe est construite pour quatre voix solistes, huit voix, au moins, « d’hommes, de femmes et de castrats », deux pianos et un harmonium.

La première exécution de la messe eut lieu le 14 mars 1864 à Paris pour la consécration de la chapelle privée de la comtesse Louise Pillet-Will, à qui l’oeuvre est dédiée. Le succès fut tel que l’on demanda au compositeur une version orchestrale qu’il écrivit quelques années plus tard, juste avant sa mort à Paris le 13 novembre 1868.

Gérard Dupoirier

Prochaines répétions de 16 à18 heures

14 novembre, 28 novembre, 19 décembre, 9 janvier, 23 janvier, 6 février, 20 février, 6 mars, 20 mars, 3 avril, 24 avril, 8 mai, 22 ou 23 mai, 5 juin, 26 juin, 17 juillet, 24 juillet, 31 juillet et 11 août générale.

(*) Avec l’aimable autorisation de l’artiste : http://www.jeanreverdy.com